samedi 31 mai 2008

SPINAL TAP (1982)





















Attention, CULTE , This is Spinal Tap !
Après l'album blanc des Beatles, voici " Smell The Glove " !

Un réalisateur de publicité (Marty DiBergi) tourne un documentaire sur un groupe de hard rock britannique qui n'a plus joué aux Etats Unis depuis six ans. Alors qu'ils décident de changer d'orientation musicale et de saborder une nouvelle fois leur formation, ils apprennent qu'un de leurs titres marche au Japon. Le groupe se reforme pour une tournée triomphale.


David " Qu'est-ce que c'est que ce truc… C'est le test pressing ? "

Ian " Non, c'est le vrai ! "

David " Ça c'est "Smell the glove " par Spinal Tap ?? "

Ian " C'est bien " Smell the glove ", voici la pochette du disque qui va sortir dans tous les magasins "

David " … Ah c'est ça ton fameux compromis… "

Derek " Attends, ils vont peut-être écrire un truc sur la tranche ? "

Nigel " Tu veux dire que ça va rester tout noir, comme ça ? "

Ian " Non, rien, simple, beau… Classique ! "

David " On dirait un miroir en cuir noir…"

Derek " On se voit des deux côtés ! "

David " Moi je dis que ça pu la mort ce truc là, on est en deuil ou quoi ?"

Ian " David, mais tous les films parlent de la mort, la mort fait vendre ! "

Nigel " J'crois qu'il a raison, y'a quelque chose dans ce machin tout noir, est-ce qu'on peut faire plus noir que ça… Et la réponse est non ! Plus noir, tu meurs ! "

David " j'crois que t'es pas rationnel dans cette histoire, j'ai l'impression maintenant qu'on se retrouve coincé avec un album qui a une pochette vraiment tarte, c'est carrément dépriment…"

Ian " J'crois que maintenant ça y'es, c'est le grand virage, on va décoller maintenant !! "







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01- Gimme Some Money
02- Cups And Cakes
03- (Listen To The) Flower People
04- Heavy Duty
05- Rock And Roll Creation
06- Big Bottom
07- America
08- Sex Farm
09- Stonehenge
10- Hell Hole
11- Tonight I'm Gonna Rock You Tonight

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(32 mégas)

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CADEAU !! 15 dialogues de Spinal Tap.
( Retrouvez-les sur la BadAssRadio / Playlist / BadAssRadio On Air ).







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(31,5 mégas)

vendredi 30 mai 2008

L'AVENIR DU FUTUR

















Retour vers le " Plus que parfait "
avec ce générique sorti du grenier télévisuel de la BadAss.

TF1, début des années 80… Le mercredi soir,
Un film traitrant d'un sujet de société était suivi d'un débat
mené par le journaliste scientifique Robert Clarke

Ce générique est un extrait de l'abum "Rubycon" (1975)
du groupe Tangerine Dream.

Véritable Madeleine de Proust dès les premières notes du générique,
on se replonge il y a 25 ans, un mercredi soir devant son petit écran
à se poser ces terribles questions :
- Les extra-terrestres existent-ils ?
- Les robots domineront-ils le monde ?
- Que mangerons-nous dans le futur ?…


Bonne Madeleine !

L'avenir du futur générique





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(3 mégas)

LA TERRE
Robert Viger





















Voyage au tréfonds des entrailles de la petite lucarne.
Rappellez-vous de cette série en 7 épisodes de 1984,
" Haroun Tazieff raconte sa Terre ".
La BadAssRadio ressort de son grenier télévisuel
cette madeleine magmatesque.
Au programme, Voyage, Aventure, Géologie et Vulcanologie.

“Donnez-moi un levier et je soulèverai la Terre...”
“Donnez-moi 60 000 mètres de pellicule et je vous raconterai le monde”
(Haroun TAZIEFF)

Musique de Robert VIGER,
avec les Choeurs de la Maîtrise de la Cathédrale de Chartres

Episode 1 : “La terre - son visage"
Episode 2 : “La mécanique de la terre”
Episode 3 : “Les colères de la terre”
Episode 4 : “Déserts arides et déserts de glace”
Episode 5 : “Les éléments naturels qui façonnent le paysage de la terre”
Episodes 6 et 7 : “Haroun Tazieff et les volcans”

(à l'écoute aussi sur la BadAssRadio / Playlist / Le grenier télévisuel).







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01 - La terre (générique)
02 - Jeux d'eau

Enjoy
(5 mégas)

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Vinyle original :

A-1 The Seventh Day 2:43
A-2 Migration 2:23
A-3 Threatening Sky 3:05
A-4 Transparency 2:29
A-5 Vulcano 3:57
A-6 Rippling 2:05
A-7 Burning Streams 2:06

B-1 The Earth 1:52
B-2 Water Games 2:43
B-3 Earthquake 3:28
B-4 Amazonie 2:10
B-5 Glacier 2:31
B-6 Exploration 3:21
B-7 Twilight 3:04

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(52 mégas)

THE ELEPHANT MAN (1980)
John Morris





















Splendide composition pour ce Lynch magnifique.

Pour la petite histoire : Mel Brooks (eh oui !), passionné par l'histoire de John Merricks (l'homme éléphant), achète les droits pour son adaptation au cinéma. Ne cherchant pas à réaliser le film (sujet bien différent du style burlesque de Brooks), il cherche le réalisateur capable d'adapter cette incroyable histoire. Quelqu'un capable de restituer l'ambiance de l'Angleterre Elisabethaine, de plonger au début de l'ère industrielle et dans l'univers des Freaks à la Tod Browning. A la vue du premier film de David Lynch "Eraserhead" Brooks est persuadé d'avoir trouvé son réalisateur. Il avait raison !

C'est John Morris justement, le talentueux compositeur des musiques des films de Mel Brooks qui s'attèle à la tache en 1980.
Entrez dans cette B.O. Magnifique, entrez Mesdames et Messieurs, voici l'homme Elephant.







01-Main theme
02-Dr. Treves visits the freak show and Elephant Man
03-John Merrick and Psalm
04-John Merrick and Mrs. Kendal
05-The Nightmare
06-Mrs. Kendal's theater and poetry reading
07-The Belgian circus episode
08-Train Station
09-Pantomime
10-Adagio for strings
11-Recapitulation

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(37 mégas)

LA PLANETE SAUVAGE (1973)
Alain Goraguer






















Sorti fin 1973, "La Planète Sauvage" film d'animation de René Laloux est prix spécial du jury à Cannes en 1973. Magnifiquement servi par la musique d'Alain Goraguer et les dessins de Roland Topor le film est d'ors et déjà Culte: Les nappes syché-électroniques de flutes et violons supportant le wah-wah discret d'une guitare hypothétique font de cette BO l'élément indispensable de toute discothèque sérieusement agrémentée. Chaque morceau est la déclinaison de 3 thèmes principaux sur plusieurs modes (avis aux musiciens...). Le fait que les morceaux soient souvent enchainés permet à la musique de dégager une atmosphère vraiment envoûtante. Alain Goraguer (qui a été aussi l'arrangeur de Gainsbourg ) nous accompagne donc au cours d'un voyage pas tout à fait dansant mais vraiment planant sur la planète Ygam entre Draags et Oms, à la découverte du secret des géants bleus.....(suspense....)

Le bracelet (1'28)






01- Deshominisation (II)
02- Deshominisation (I)
03- Generique
04- Le bracelet
05- Ten et Tiwa
06- Maquillage de Tiwa
07- Course de Ten
08- Ten et Medor
09- Ten et Tiwa dorment
10- Ten est Assome
11- Abite
12- Conseil des Draags
13- Les hommes - La grande coexistence
14- La femme
15- Mira et Ten
16- Mort de Draag
17- L'oiseau
18- La Cite des hommes libres
19- Attaque des robots
20- La longue marche - Valse des statues
21- Les fusees
22- Generique 2
23- Strip Tease
24- Meditation des enfants
25- La vieille meurt

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(35 mégas)

COLUMBO
Prescription: Murder
Dave Grusin

"Prescription: Murder" est le tout premier épisode de la série Columbo.

Le docteur Fleming (Gene Barry), un psychiatre réputé, souhaite se débarrasser de sa riche épouse avant qu'elle ne demande le divorce pour faute. Fleming entretient, en effet, une liaison extra-conjugale avec Joan Hudson (Katherine Justice), une jeune actrice qui est aussi une de ses patientes. Juste avant de partir pour Acapulco où le couple officiel est sensé prendre quelques jours de vacances à l'occasion de leur dixième anniversaire de mariage, Fleming étrangle sa femme et maquille son crime en cambriolage. C'est Joan qui va se faire passer pour madame Fleming à l'aéroport de Los Angeles.

Dave Grusin signe la musique et imprime dès le départ cette inimitable ambiance musicale propre à la série.
Un vrai bijou de composition pour la télévision. (1971)

Retrouvez dans ce mixe de 17 min, l'odeur du crime.





















Prescription: Murder (extrait)





Prescription: Murder / Inculpé de meurtre : (17'20)
Saison 1 épisode 1
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(23 mégas)

COOL HAND LUKE (1966)
Lalo Schifrin

Du bon Lalo Schifrin avec "The Chase",
morceau tiré de la bande originale de "Cool Hand Luke" 1967.





















The chase (3'18)





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(5 mégas)

jeudi 29 mai 2008

PULSION
Jacques Loussier





















Moins de 25 ans, passez votre chemin…
Voici un vieux souvenir sortie du grenier télévisuel de la BadAss.
La musique de la campagne publicitaire d'EDF en 1981.

C'était un technicien EDF qui amenait la lumière dans toutes les maisons
en passant avec une ampoule allumée à la main. En fait, c'était un
message subtil à l'adresse de nos populations afin de les éclairer sur un
débat national : "toi y'en a aimer le nucléaire ? toi rétrograde si toi pas
aimer, car nous faire lumière grâce à nucléaire."
bon évidemment j'enjolive un peu le message,
mais l'intention à l'époque y était.

C'est le morceau "Pulsion" de Jacques Loussier qui a été choisi pour la publicité EDF et adapté pour ce spot dans un tempo plus lent avec des arrangements ( choeurs, mélotron et des cuivres ) pour donner une couleur plus solennelle à cette campagne d'information, " des hommes aux services des hommes ".

Le morceau original se trouve sur l'album "Pulsion" de Jacques Loussier.
Cet album est le premier disque PIANO/BATTERIE,
une vraie merveille musicale. Il est aujourd'hui introuvable.

Ne pleurez plus !
Sur ce Blog, voici les deux versions de 'Pulsion".

(Bientôt sur la BadAss, une playlist "Grenier télévisuel").

À noter que le thème de " Pulsion " a été samplé par le rappeur Eminem pour son titre " Kill you " sans demander au préalable l'autorisation à son créateur. Aux dernières nouvelles l'affaire a été portée devant la justice américaine.

Bonne madeleine télévisuelle.

Pulsion version spot TV (1'58)






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(1,7 méga)




















Pulsion version album original (4'10)






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(9 mégas)

TROUBLE MAN (1972)
Marvin Gaye

Unique composition de Marvin Gaye pour le cinéma.
C'est un chef d'œuvre !

Entre l'album " What's going on" 1971 et "Let's get it on" en 1973
il signe en 1972, une des meilleures bande originale de la Blaxploitation.

























01- Main theme from Trouble Man (2)
02- "T" Plays it cool
03- Poor Abbey Walsh
04- The break in (Police shoot big)
05- Cleo's appartment
06- Trouble Man
07- Theme from Trouble Man
08- "T" Stands for trouble
09- Main theme from Trouble Man
10- Life is a Gamble
11- Deep-in-it
12- Don't mess with mister "T"
13- There goes mister "T"

Enjoy
(53,5 mégas)

mercredi 28 mai 2008

T'ES PAS POLI
Patrick Dewaere / Françoise Hardy

Première excursion de Patrick Dewaere pour la musique.
Il interprète en 1971, " T'es pas poli " avec Françoise Hardy.

Document rare.





















T'es pas poli (1'58)





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(2,7 mégas)

LA SCOUMOUNE
François De Roubaix





















Le film « La Scoumoune » n’est pas à proprement parler un chef d’œuvre. Mais il est réellement mis en valeur par la fresque musicale de François de Roubaix.

Le thème principal éponyme du film vous prend aux tripes et ne vous lâche plus. François, en multi-instrumentiste qu’il était, avait su aussi innover avec audace, au niveau du mélange des sonorités, et se servait tour à tour de limes, de crécelles, de ressorts, de tubas de plongée, et intégrait tout cela, à son univers. Le son de l’orgue « FARFISA Professional » de 1969, reconnaissable entre mille, ainsi que l’orgue de barbarie revient assez souvent dans le thème, car le réalisateur lui avait demandé de travailler autour de ses sonorités de barbarie. La guitare étincelante de François souligne avec bonheur et clairvoyance, les accents principaux de ce morceau.

Les années d’après-guerre sont marquées avec le second titre « Pigalle 44 » où le jazz est omniprésent, que ce soit dans le rythme, ou dans l’instrumentation. Un quintette de trompettes et de tubas donnent le ton de ce morceau, ou l’ambiance « charleston » règne, avec son piano bastringue et sa guitare jazzy.

Le 3ème titre met en scène une boîte à musique que répare Roberto Borgo (Jean-Paul Belmondo) dans la chambre de Georgia (Claudia Cardinale), et c’est cette boîte à musique que l’on entend dans ce morceau. Un titre enfantin et tendre.

« Avant-guerre » est le 4ème titre, et donne vraiment l’impression d’être une improvisation jazz avec un piano désaccordé, comme on les entendait beaucoup dans les temps anciens. François de Roubaix se servira également d’un de ces pianos bastringue pour composer un de ses thèmes musicaux, qui aura marqué toute une génération : Le dessin animé « Chapi-Chapo ».

Le thème principal est repris dans le 5ème titre et complète à merveille l’introduction, avec toutefois, quelques variantes différentes dans l’instrumentation.

« L’intrusion des racketteurs noirs dans les maisons closes» est un medley qui démarre sur un piano bastringue, puis on enchaîne avec un rythme afro-cubain où la basse est très présente, ainsi que la guitare acoustique. Tout cet enchevêtrement montre une pièce d’une modernité étonnante. Il y a également, à 1 min 39, le fameux passage du film où Roberto Borgo (Jean-Paul Belmondo) au moment de riposter face à son agresseur, s’assoit sur une chaise et attends… En même temps, démarre une sorte de riff musical joué au « Farfisa » et passé dans une chambre d’écho. Ce passage monte crescendo, jusqu’au moment où Borgo abat son ennemi. Et le passage afro-cubain reprend du service jusqu'à la fin du titre, entrecoupé par deux bossa-novas rythmées par « l’EMS VSC3 », (synthétiseur utilisé, en autres, par Jean-Michel Jarre pour la musique du film « Les Granges Brûlées", ainsi que pour d'autres de ses albums : Oxygène, Equinoxe...)

La 7ème composition uniquement interprétée à l’orgue de barbarie est empreinte d’une grande émotion, et reprend le thème principal du film. On retrouve ce titre en début de film, et à la fin.
Le dernier titre est interprété par Lucie Arnold au chant et François de Roubaix au piano dans un titre minimaliste et nostalgisque à souhait.

Une bande originale de film ou tout le talent de cet homme orchestre éclatera, et la musique de « La Scoumoune » est aujourd’hui encore considérée comme une pièce maîtresse de la carrière artistique de François de Roubaix. (source web)

Xavier à la maison d'arrêt (Theme)







01- La Scoumoune (Main Theme)
02- Pigalle 1944
03- Georgia et Roberto
04- Avant guerre
05- Xavier à la maison d'arrêt (Theme)
06- Intrusion des racketteurs noirs dans les maisons closes
de la Ficelle et de l'élégant
07- L'orgue de Migli
08- Quand les amours se meurent

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(27 mégas)

L'ENFANT ASSASSIN DES MOUCHES
Jean Claude Vannier

ATTENTION COLLECTOR !





















Oeuvre à la fois ambitieuse et kaléidoscopique, L'enfant assassin des mouches du compositeur français Jean-Claude Vannier est un joyau oublié de la «pop» psychédélique du début des années 70 sur laquelle l'homme derrière les arrangements du mythique Histoire de Melody Nelson, de Serge Gainsbourg, s'amuse à superposer les genres dans une optique symphonique et post-moderne parfaitement maîtrisée. Habitant l'étrange jonction entre académisme déluré, jazz déphasé et pop hallucinée, L'enfant assassin des mouches proposait dans un contexte où le métissage était une constante une définition nouvelle du terme «fusion» qui implique iconoclasme et éclectisme. Brouillant la frontière entre bouillabaisse populaire et composition de haut niveau, cet essai unique tend à rendre caduque la distinction entre culture de masse et culture savante. Son inventivité s'exprime dans les deux vocabulaires à la fois, Vannier maximisant l'impact de ses compositions en faisant appelle à deux intelligences qui ont tendance à s'affronter.

Dans cette optique, le fait que L'enfant, la mouche et les allumettes débute sous forme de pièce concrète très moderne pour ensuite dresser en contrepoints jouissifs un funk-rock de blaxploitation bien suintant et une section de cuivre dissonante appuyée par des percussions rappelant vaguement Ionisation d'Edgar Varèse. La tête propulsée sur Mars en moins de cinq minutes, l'auditeur est par la suite capable de suivre L'enfant au royaume des mouches. Ici, un rock psychédélique d'inspiration progressive s'élève, épique et menaçant, pour évoquer l'émerveillement et l'inquiétude face à un paysage étranger où les proportions conventionnelles n'ont plus droit de citer. Face à l'immensité de ces univers où la rationalité s'est éclipsée, le voyageur se sent tour à tour ébloui et écrasé; L'enfant assassin des mouches est un infini où l'absurde et la folie ne font plus qu'un.

Bien entendu, l'origine de cet album est autrement plus modeste que les métaphores ahuries que l'on est en mesure de pondre dans l'espoir de le décrire adéquatement. Le compositeur autodidacte aura tout de même fondé un orchestre de plus d'une vingtaine de musiciens, Insolitudes, afin d'enregistrer les onze pièces qui constituent L'enfant assassin des mouches; la légende veut que Vannier ait par la suite présenté l'album à son ami Gainsbourg qui, en l'espace d'une soirée, se serait pour sa part chargé de pondre l'histoire surréaliste l'accompagnant. L'univers naïf et sous-terrain qu'évoque son texte est à l'image de la musique, à la fois drôle et sinistre.

À la fois avant-gardiste et vétuste, L'enfant assassin des mouches anticipe par le vibrant collage stylistique qu'il propose certaines des expériences de John Zorn tout en demeurant immanquablement ancré aux repères sonores propres à son époque. Cette opposition entre charme rétro et démarche contemporaine fait de l'oeuvre de Jean-Claude Vannier une fascinante dichotomie; les uns l'écouteront pour sa démesure kitsch tout à fait assumée tandis que les autres y reviendront pour son approche visionnaire à la composition et son incroyable impact évocateur. Quoiqu'il en soit, on bénira l'étiquette Finders Keepers qui a cru bon de dépoussiérer ce petit trésor aussi bizarre qu'il est enrichissant.
Les instrumentaux de L’enfant assassin des mouches ont été composés dans la foulée de Melody Nelson et cela s’entend souvent. L’enlevé et symphonique Danse des mouches noires gardes du roi en rappelle les climats amples et puissants. L’enfant au royaume des mouches et ses chœurs immenses sur grooves monstres en prolonge le souffle (au passage on comprend où Burgalat a pu parfois puiser son inspiration). La plupart des morceaux sont éblouissants, inventifs et si La mort du roi des mouches et son climat oppressant justifie a lui seul la référence récurrente à David Axelrod, Jean-Claude Vannier va plus loin, est flamboyant. L’excès est la règle.

L’enfant assassin des mouches n’a cependant rien à voir avec un concept album. Quand Jean Claude Vannier passe chez Gainsbourg, un après-midi d’avril 72, pour lui faire écouter les instrumentaux qu’il a enregistrés au Studio des Dames, le mot mouche n’apparaît sur aucune des bandes. C’est un ensemble hétérogène d’instrumentaux, avec des saynètes bruitistes, des ruptures de ton, comme cette incursion dans le burlesque de la Danse de l’enfant et du roi des mouches, qui m’évoque certains thèmes de François de Roubaix.

C’est Gainsbourg, impressionné par ce qu’il entend, qui lui dit : « laisse moi passer la nuit dessus ». C’est ainsi que de la musique de Jean-Claude Vannier naît ce petit conte cruel et tordu d’un enfant assassin des mouches qui finit collé sur un papier tue-enfant (quelle horreur). La contribution de Gainsbourg peut paraître minime ; elle donne à cette suite d’instrumentaux brillants une cohérence qui la transforme en un projet fou à la liberté totale. Un disque où Marcel Azzola peut faire entendre un accordéon aussi inquiétant que sur Le papier tue-l’enfant est un disque rare. Et ça, il n’y a pas que les anglo-saxons qui l’ont compris.

Avec la Danse de l'enfant et du roi des mouches, le taux d'oxygène grimpe bien au-delà des pourcentages normaux: nous voici soudainement les prisonniers euphoriques d'un supermarché démesuré où tout n'est que chrome lustré et rétro-futurisme exubérant. Les Peaches en Regalia de Frank Zappa copulent sur la place publique avec une débile caricature de Muzak gonflée à l'hélium. Quelques minutes plus tard, Le roi des mouches et la confiture de rose combine des envolées orchestrales parfaitement lyriques à des effluves orientales d'un exotisme consommé. Le tout n'est pas sans rappeler les arrangements luxuriants de l'ambitieux Sea Change de Beck, paru en 2002, du moins jusqu'à ce qu'une symphonie de réveils-matin et de scies ne nous arrache à nos rêveries pittoresques pour nous placer sans crier gare dans un cauchemar de musique concrète où s'unissent les textures métalliques de toutes sortes.

Lorsque finalement Les gardes volent au secours du roi sur la septième pièce de son opus, Jean-Claude Vannier semble avoir trouvé le point de rencontre idéal entre les musiques d'Ennio Morriconne pour le royaume du western spaghetti et le cosmos psychédélique qu'explorait les yeux ébahis la trame sonore de La planète sauvage de René Laloux, composée par Alain Goraguer et par la suite échantillonnée par l'éminent Madlib sur son classique The Unseen. «La lune est mauve», affirme la voix désincarnée et autoritaire d'un enfant s'apprêtant à mettre à mort le roi des mouches; ses fidèles serviteurs emploieront Le papier tue-enfant pour venger la mort de leur maître, alors qu'une sinistre musique de carnaval juxtapose les plus chatoyantes couleurs à une morbide spirale mélodique. (source web)


01- L'enfant la mouche et les allumettes
02- L'enfant au royaume des mouches
03- Danse des mouches noires gardes du roi
04- Danse de l'enfant et du roi des mouches
05- Le roi des mouches et la confiture de rose
06- L'enfant assassin des mouches
07- Les gardes volent au secours du roi
08- Mort du roi des mouches
09- Pattes de mouches
10- Le papier tue-enfant
11- Petite agonie de l'enfant assassin

( Bonus : Le point d'interrogation )

12- Je m'appelle Geraldine [Mid-Tempo Version]
13- Je m'appelle Geraldine [Up-Tempo Version]

Enjoy
(36 mégas)

MESSE POUR LE TEMPS PRESENT
Michel Colombier / Pierre Henry

Attention, CULTISSIME !!
Michel Colombier avec des Cornofulgures de Pierre Henry.
(1967)


























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01 - Prologue
02 - Psyche Rock
03 - Jericho Jerk
04 - Teen Tonic
05 - Too Fortiche

(17 mégas)
Enjoy


mardi 27 mai 2008

L'HERITIER (1973)
Michel Colombier






















Bande originale du film de Philippe Labro (1973)
Un des chefs-d'œuvre de Michel Colombier
Rythmique puissante, guitare électrique, Clavinet, Fender Rhodes
et surtout ces magnifiques riffs de cuivres.
Belle façon pour illustrer le rapport de Cordell au pouvoir.

Michel Colombier : Keyboards
Claude Engel : Guitars
Jannick Top : Bass
Jean Schulteiss : Percussion

Vous trouverez ce disque à l'écoute sur la BadAssRadio
dans la playlist " Film de janvier"







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01 L'héritier
02 Rêve
03 L'usine
04 Hotêl Lutécia / Kidnapping
05 L'héritier (partie 2)

Enjoy
(10 mégas)



Opening Night

Bonjour à toutes les oreilles curieuses de la BadAssRadio.
Ouverture ce soir du blog de la BadAss !

Vous y trouverez au fil des semaines
de nombreuses références entendues sur la BadAss
mais aussi de belles surprises uniquement en exclu sur ce blog.

Véritable complément alimentaire de la BadAssRadio
ce blog vous permettera d'engranger infos et nourritures audio.

N'hésitez pas à déposer questions et commentaires !

Bien à vous.

Sébastien.